Née en Sardaigne, Martina Angius étudie les arts appliqués à Cagliari où elle y apprend l’histoire de l’art, la sculpture, le dessin. À l’université à Rome, elle découvre et se forme à la technique du vitrail avec Diego Tolomelli, artisan verrier. Elle choisit alors l’artisanat et l’intimité du travail d’atelier pour développer son approche artistique.
Passionnée par la nature, le vivant est son objet d’observation :
fleurs, mousses, racines, arbres, insectes deviennent son corpus
d’étude. À la manière d’une botaniste, elle prélève, catalogue et classe méthodiquement. Dans ses sculptures, elle capture cette nature fragile et éphémère, la fige dans le temps et l’espace, la sacralise pour la donner à voir. D’une manière émotionnelle et instinctive, elle réinterpréte et met en scène ses différentes recherches et expériences. Elle se sert de ce que Gilles Clément appelle le « tiers paysage », ces espaces de la ville où la nature se réapproprie l’habitat qui lui a été retiré : les terrains vagues, les zones laissées à l’abandon.
En utilisant principalement les techniques du vitrail, elle exploite la transparence du verre pour redéfinir l’espace, jouant sur les notions
de présence-absence du matériau. L’étain venant délimiter, encadrer et structurer ses sculptures. Approche micro et macro se mélangent : elle crée des bijoux, objets d’art à porter, œuvre intime au contact de la peau et des sculptures plus monumentales mettant en scène la nature dans tous ses états.
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